Les outils de raisonnement de l’apport de soufre

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Les plantes absorbent le soufre par leurs racines sous forme de sulfate SO42-. Cet élément est indispensable à la synthèse de 3 acides aminés essentiels et à la formation des protéines nécessaires à la photosynthèsephotosynthèseDéfinition: La photosynthèse végétale consiste à réduire le dioxyde de carbone de l'atmosphère par l'eau absorbée par les racines à l'aide de l'énergie solaire captée par les feuilles, en présence de sels minéraux, avec libération d'oxygène, afin de produire des glucides....
dans les feuilles.
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La pollution atmosphérique par le soufre a considérablement diminué en Europe du fait de mise en place de normes sévères sur les émissions. On ne doit plus compter sur le dépôt au sol de cette pollution qui représente un apport inférieur à 10 kg de SO3/ha/an en moyenne. De plus le sulfate comme le nitrate est lixivié et entraîné vers la nappe par l’excès d’eau. C’est pourquoi la fertilisation soufrée doit désormais être raisonnée en fonction des besoins des plantes.

 

Colza, moutarde, choux : espèces exigeantes en soufre

Les crucifères ont de forts besoins en soufre qui interviennent très tôt à la reprise de végétation. C’est pourquoi le CETIOM recommande un apport systématique de 75kg de SO3/ha sur colza en début de montaison (entre le stade C2 et D1) sous forme minérale. Cet apport peut être réduit en cas d’apport organique réalisé sur cette culture en tenant compte de la minéralisationminéralisationDéfinition: Transformation de la matière organique qui conduit à la formation de sels minéraux où les éléments fertilisants deviennent solubles et accessibles aux plantes....
potentielle du soufre organique en sulfate encore mal connue.

 

Mobilisation en soufre de différentes cultures

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Source : SADEF pôle d'Aspach reprise par Cetiom

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Une nutrition insuffisante en soufre du colza entraîne des pertes de rendement pouvant atteindre 10 à 20 q/ha d’après le Cetiom.

 

Grille de décision d’apport pour les céréales d’automne et de printemps

Arvalis propose une grille de décision pour déterminer l’opportunité d’un apport à fin tallage selon 4 critères :

La combinaison de ces critères dans la grille conduit à décider d’un apport entre 20 et 50 kg de SO3/ha sur blé tendre et orge d’hiver à apporter en fin tallage ou en début montaison (stade épi 1 cm).

Pour être efficace, l’apport au sol de soufre sous forme sulfate directement assimilable, doit être réalisé à la sortie de l’hiver sur les cultures d’automne ou avant le semis sur les cultures de printemps. L’analyse de reliquat d’azote minéral pourrait s’accompagner de l’analyse du sulfate dans le sol.

Sur céréales de printemps, l’apport de 20 à 30 kg de SO3/ha peut s’avérer nécessaire. Sur les autres cultures, il y a moins d’observations mais des gains de rendement ont été obtenus pour des apports de sulfate sur maïs dans les Landes, sur prairies en Grande Bretagne, sur légumes, sur luzerne….

 

Le choix de la forme minérale du soufre

Le sulfate (SO42-) est une forme directement assimilable par les racines. Il existe d’autres formes : thiosulfate S2O32- ou soufre élémentaire S, qui nécessitent une oxydation par les micro-organismes du sol pour obtenir la forme sulfate. Elles ont donc une action plus lente que celle du sulfate.

 

Le soufre en complément nutritionnel

L’application foliaire de soufre est efficace pour limiter la perte de rendement quand la carencecarenceDéfinition: Absence, présence insuffisante ou défaut d’assimilabilité d’un élément indispensable à la vie végétale. On distingue habituellement : carence vraie et carence conditionnée ou induite....
a été diagnostiquée. Sur colza, le Cetiom recommande d’intervenir rapidement en apportant 60 kg de SO3/ha sous forme sulfate d’ammoniaque, dilué dans 500 l d’eau. Cet apport ne peut être qu’un rattrapage car il est probable que le colza ait déjà souffert d’une sous-nutrition.
La feuille n’est capable d’assimiler qu’une quantité limitée de soufre (soufre élémentaire ou sulfate). Cette voie foliaire n’est utile qu’en complément nutritionnel et ne peut pas remplacer l’apport au sol.

Attention : Le soufre élémentaire S est aussi utilisé en prévention de l’oïdium sur certaines cultures. Il est alors considéré comme un produit de protection des plantes. Son effet nutritionnel s’il existe, est faible car le stade d’application est trop tardif.

 

FERTI-pratiques N°3 : Le soufre, indispensable à la synthèse des protéines
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La méthode COMIFER du calcul de la fertilisation azotée par culture

 

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La méthode du bilan prévisionnel d'azote consiste à calculer l'apport total d'azote par culture sur la base d'un équilibre entre les besoins de la culture et les différentes fournitures d'azote dont elle peut bénéficier.
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Bilan

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Le raisonnement du bilan prévisionnel de la fertilisation azotée se déroule en trois étapes :

1. Estimation des besoins de la culture

Estimation des besoins de la culture en fonction de l'objectif de production. Les besoins de la plante dépendent de l'espèce, de la variété, de la qualité et du rendement espéré.

CultureBesoin en azote par quintal de grain récolté
Blé tendre d'hiver 3,0 kg/q
Orge d'hiver 2,4 kg/q
Blé tendre de printemps 3,0 kg/q
Orge de printemps 2,2 kg/q
Blé dur 3,5 kg/q
Colza 6,5 kg/q
Maïs grain 2,3 kg/q
Tournesol 4,5 kg/q

Source : Azobil - COMIFERCOMIFERDéfinition: Comité français d'études et de développement de la Fertilisation raisonnée...
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Tableau indicatif des besoins en azote pour quelques grandes cultures

Les tableaux de besoin précis par espèce et variété de céréales sont mis à jour chaque année et disponibles sur le site d'Arvalis Institut du végétal

 

2. Détermination du reliquat d'azote minéral dans le sol

Détermination du reliquat d'azote minéral dans le sol à la date d'ouverture du bilan (en sortie d'hiver pour les cultures d'automne). Pour le colza, on y substitue la quantité d'azote absorbé par la culture qui peut varier de 25 à plus de 150 kg de N/ha selon les conditions de croissance au cours de l'automne. Le colza agit comme un piège à nitrate

 

3.Prise en compte de l'ensemble des fournitures d'azote au cours du bilan:

La quantité d’azote à apporter sous forme d’engrais minéral est calculée par différence entre les besoins totaux de la plante cultivée et les fournitures d'azote par le sol et les fertilisants organiques.

Guide COMIFERCOMIFERDéfinition: Comité français d'études et de développement de la Fertilisation raisonnée...
Calcul de la fertilisation azotée
Guide méthodologique pour l'établissement des prescriptions locales
Cultures annuelles et prairies
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Le bilan prévisionnel d'azote et ses adaptations

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