La rhizosphère favorise la nutrition des plantes
La rhizosphère peut s'observer à l'œil nu. Si vous arrachez une plante, ses racines viendront avec de la terre qui reste adhérente formant des manchons autour d'elles. Attendez que la plante meure et vous n'aurez plus de terre mais seulement les racines nues en décomposition.
La rhizosphère peut s'observer à l'œil nu. Si vous arrachez une plante, ses racines viendront avec de la terre qui reste adhérente formant des manchons autour d'elles. Attendez que la plante meure et vous n'aurez plus de terre mais seulement les racines nues en décomposition. |
C'est la preuve que le sol est vivant. Les racines créent des « points chauds » d'activité microbienne dans les sols. Le système digestif des animaux et de l'homme héberge des millions d'espèces de bactéries et de levures qui ont, tout à la fois, un effet protecteur et un rôle trophique (favorisant l'absorption intestinale des aliments). De même les plantes modifient leur environnement directement autour de leurs racines par les phénomènes d'absorption d'eau et d'éléments minéraux mais aussi d'exsudation d'acides organiques, de sucres et autres composés carbonés qui favorisent la multiplication des micro-organismes.
La rhizosphère est constituée d'un cortège de microorganismes (bactéries, champignons, protozoaires, nématodes) qui favorisent l'assimilation des éléments nutritifs et assurent un effet tampon vis-à-vis du pHpHDéfinition: Notation qui rend compte de la concentration en ions H+ du milieu et désigne ainsi le caractère très acide (pH 4 à 5,5), acide (5,5 à 6,8), neutre (6,8 à 7,2) ou alcalin (supérieur à 7,2) d’un sol....
(ni trop acide, ni trop alcalin), de l'humidité et d'autres paramètres physico-chimiques. Par exemple dans les sols calcaires où le phosphore est rapidement insolubilisé et peu disponible, la plante abaisse le pHpHDéfinition: Notation qui rend compte de la concentration en ions H+ du milieu et désigne ainsi le caractère très acide (pH 4 à 5,5), acide (5,5 à 6,8), neutre (6,8 à 7,2) ou alcalin (supérieur à 7,2) d’un sol....
dans la rhizosphère par l'excrétion de protons H+, l'exsudation d'acides organiques ou d'autres molécules ayant la capacité de complexer/protéger l'ion phosphorique pour le rendre assimilable. Les microorganismes qui utilisent aussi le phosphore jouent un rôle également dans cette stratégie.
Cependant les racines peuvent aussi subir l'attaque de certains pathogènes du sol, des nématodes par exemple s'attaquant aux racines de betterave. Il semble que la diversité écologique avec un très grand nombre d'espèces de genres différents permette jusqu'à un certain point de contrôler ces pathogènes (effet protecteur) et de permettre aux racines de remplir leur rôle nourricier pour la plante.