Bonnes pratiques de préparation et d’application foliaire
La préparation de la cuve du pulvérisateur comporte les étapes suivantes :
- Remplir la cuve aux ¾ d’eau en maintenant l’agitation
- Dissoudre en premier les produits solides
- Poursuivre en versant les produits liquides en solution claire puis en suspensionsuspensionDéfinition: Dispersion colloïdale (mixture) dans laquelle un produit finement divisé est combiné avec un autre produit, le premier étant si finement divisé et mélangé qu'il se redépose très lentement....
- Compléter le remplissage de la cuve avec de l’eau en maintenant l’agitation.
- Le choix du volume d’eau doit être suffisant pour dissoudre la quantité du produit, pour assurer une bonne répartition sur le feuillage et pour limiter la salinité de la solution au contact de la feuille afin d’éviter le risque de brûlure.
Les mécanismes de l’absorption foliaire sont complexes. L’absorption par les stomatesstomatesDéfinition: Organes des feuilles munis d'un petit orifice qui permet les échanges gazeux et régule la transpiration de l'eau....
, ces pores réglant les échanges gazeux situés généralement à la face inférieure de la feuille, joue un rôle important.
C’est pourquoi le choix des conditions météo et de l’heure du traitement peut avoir une grande importance sur l’efficacité du produit :
- Éviter les heures chaudes quand la température de l’air dépasse 25°C (les stomatesstomatesDéfinition: Organes des feuilles munis d'un petit orifice qui permet les échanges gazeux et régule la transpiration de l'eau....
sont alors fermés) - Choisir les heures de la journée associées à une hygrométrie plus forte de l’air (humidité relative de l’air > 60 %, les stomatesstomatesDéfinition: Organes des feuilles munis d'un petit orifice qui permet les échanges gazeux et régule la transpiration de l'eau....
sont alors ouverts). Cette condition a plus de chance de se produire le matin en évitant les fortes rosées qui entraînent un risque de ruissellement du produit, ou le soir. - Pulvériser par temps calme en l’absence de vent ou par vent faible ne dépassant pas 12 km/h (petite brise agitant les feuilles) pour assurer une répartition uniforme de la pulvérisation et limiter la dérive due au vent.
- Éviter un apport foliaire juste avant une pluie qui risque de rincer la feuille en entraînant le produit au sol. S’agissant d’un engrais, le produit ne sera pas perdu mais son efficacité sera moindre car les éléments minéraux mettront plus de temps à être absorbé par les racines et certains risquent d’être insolubilisés au contact du sol.
Cette dernière recommandation ne s’applique pas à la pulvérisation d’un anti-carentiel destiné à un apport au sol pour lequel au contraire la pluie a plutôt un effet bénéfique sur son efficacité (infiltration de la solution, absorption racinaire facilitée dans un sol humide).