Les méthodes normalisées d’analyse du phosphore assimilable, du potassium et du magnésium échangeable

Les méthodes d'analyse sont normalisées par l'AFNOR et garantissent la répétabilité des mesures. Ainsi les résultats obtenus à cinq ans de distance sont comparables dans la même parcelle à condition d'utiliser la même méthode d'analyse.

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Les méthodes d'analyse sont normalisées par l'AFNOR et garantissent la répétabilité des mesures. Ainsi les résultats obtenus à cinq ans de distance sont comparables dans la même parcelle à condition d'utiliser la même méthode d'analyse. Les laboratoires sont agréés par le ministère de l'agriculture sous la condition d'utiliser ces méthodes normalisées et de se soumettre à un circuit de contrôle national. Ceci garantit de pouvoir comparer les résultats d'un laboratoire à l'autre. La liste des laboratoires agrées est disponible sur le site du Groupement d'Etudes Méthodologiques pour l'Analyse des Sols GEMAS.
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Le potassium et le magnésium échangeables n’utilisent qu’une seule méthode avec comme réactif l’acétate d’ammonium. Il n’y a donc pas de problème pour comparer les résultats au cours du temps et entre laboratoires.
La comparaison est plus délicate pour la mesure du phosphore assimilable qui selon les conditions de sol peut être faite avec trois méthodes différentes. Un résultat obtenu par une méthode ne peut pas être comparé à celui obtenu par une autre méthode.
Les trois méthodes utilisées en France pour le phosphore sont :

  • Dyer, méthode d’extraction assez agressive plutôt réservée aux sols acides et qui peut amener à surestimer le phosphore biodisponible
  • Joret-Hébert, méthode française spécifique, adaptée aux sols neutres ou calcaires
  • Olsen, méthode d’extraction douce également adaptée aux sols neutres ou calcaires. Elle extrait une quantité de phosphore plus faible que les deux méthodes précédentes. La valeur obtenue est probablement plus représentative du phosphore biodisponible.

En moyenne 250 000 analyses de terre sont réalisées en France chaque année. On estime qu’il en faudrait deux fois plus pour assurer correctement le suivi de la fertilité des parcelles cultivées sur la base d’une analyse par parcelle tous les cinq ans. L’unité Infosol de l’INRA à Orléans a créé une base nationale de données d’analyses de terre (BDAT) qui rassemble plus de deux millions d’analyses sur vingt ans depuis 1990. Cette base de données est publique. Elle est financée par le Groupement d’intérêt scientifique GIS Sol et fournit des données statistiques par canton et par période de cinq ans pour chaque élément P, K et Mg et chaque méthode d’analyse ainsi que pour le pHpHDéfinition: Notation qui rend compte de la concentration en ions H+ du milieu et désigne ainsi le caractère très acide (pH 4 à 5,5), acide (5,5 à 6,8), neutre (6,8 à 7,2) ou alcalin (supérieur à 7,2) d’un sol....
, la CEC, la granulométrie… Elle permet ainsi d’établir des comparaisons entre périodes successives de cinq ans et de mettre en évidence statistiquement des évolutions significatives.

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